Le Mexique devra-t-il se doter d’une force sous-marine ?

  • Dernière mise à jour le 18 juillet 2008.

Les trafiquants de drogue colombiens utilisent de plus en plus de petits sous-marins pour essayer de faire passer la drogue vers le nord, principalement les Etats-Unis.

Selon le capitaine Jose Luis Vergara, porte-parole de la marine mexicaine, le submersible est "très bien construit". Il permet de transporter de grandes cargaisons, probablement plusieurs tonnes.

Le gouvernement mexicain, qui doit déjà faire face aux trafiquants sur terre et dans les airs, voit maintenant s’ouvrir un nouveau front sous les mers.

Les responsables américains indiquent que ces mini-submersibles sont de plus en plus utilisés parce qu’ils sont plus difficiles à détecter au radar. Les saisies ne représentent qu’une partie des quelques 40 sous-marins qui ont été détectés depuis 2007.

"Lorsqu’ils pensent qu’ils vont être arrêtés, les équipages essayent de les saborder," explique Jose Ruiz, porte-parole de l’US Navy.

"Le Mexique n’est pas préparé à ça," indique Guillermo Garduño, spécialiste de la sécurité nationale de l’Autonomous Metropolitan University à Mexico. "Le Mexique va devoir restructurer ou modifier ses forces navales."

Contrairement à de nombreux autres pays de l’Amérique Latine, le Mexique ne dispose pas de force sous-marine, qui était jusqu’à présent jugé couteux et inutile.

Mais l’augmentation de l’utilisation de ces mini-submersible pourrait contraindre le Mexique à y réfléchier à nouveau : de tels sous-marins pourraient aussi être utilisés par des terroristes contre les plateformes pétrolières dans le golfe du Mexique, ajoute Garduño.

Dans un communiqué, la marine explique que ses forces ont agi grâce à des renseignements américains qui avaient détecté le sous-marin par satellite.

Source : Los Angeles Times (Etats-Unis)