La marine australienne place tous ses espoirs dans le nouveau système de combat de ses sous-marins

  • Dernière mise à jour le 18 juin 2008.

Le premier sous-marin australien de la classe Collins à avoir reçu un nouveau système de combat va être testé en conditions opérationnelles contre les forces américaines à Hawaï.

La marine australienne attend nerveusement de savoir comment le HMAS Waller se comportera en situation de combat, espérant que le nouveau système de combat du sous-marin tiendra le coup et terminera un des chapitres les plus sombres de l’histoire militaire australienne.

Le HMAS Waller va participer à partir du 27 juin au plus exercice maritime au monde, RIMPAC 08, dans le cadre de jeux de guerre impliquant 10 pays pendant 5 semaines.

Le HMAS Waller est le premier des 6 sous-marins australiens à bénéficier du Replacement Combat System, mettant fin à un fiasco de 6 ans ayant coûté plusieurs milliards de $ provoqué par le mauvais fonctionnement du système de combat installé à l’origine.

Ce système de combat était le plus important défaut constaté sur les sous-marins de la classe Collins et a empêché les 6 sous-marins d’atteindre leur niveau de performance maximal pendant leurs 15 premières années opérationnelles.

Le nouveau système de combat, fourni par Raytheon, ressemble à celui développé pour les sous-marins nucléaires de l’US Navy avec de légères modifications pour les particularités australiennes.

Le système de combat permet de rassembler les informations fournies par les différentes antennes du sonar, les périscopes, les radars et d’autres senseurs en une solution de trajectoire pour le commandant, faisant du sous-marin un adversaire beaucoup plus mortel.

"C’est la première occasion pour le Waller de démontrer l’amélioration des capacités opérationnelles fournies par le système de combat modernisé," a déclaré à The Australian un porte-parole du ministère australien de la défense.

"Ce système donnera au sous-marin des capacités de détection, poursuite, classification et de navigation améliorées."

Le Waller a testé le nouveau système de combat au cours d’essais à la mer, mais ne l’a jamais essayé en conditions presque réelles.

Le système est progressivement installé sur chacun des 6 sous-marins Collins. Le dernier devrait être équipé en 2010.

Derek Woolner et Peter Yule, dans leur récent livre The Collins Class Submarine Story, écrivaient : "Les problèmes techniques des sous-marins ont été corrigés depuis longtemps et, avec le nouveau système de combat, ils pourront enfin atteindre le niveau de performance prévus par leurs concepteurs au début des années 80."

Le système de combat d’origine, fourni par la compagnie américaine Rockwell, n’a jamais fonctionné et a dû être débarqué. Il était trop lent, difficile à mettre en œuvre et ne traitait pas correctement les données.

Il était obsolète au moment où il a été prêt pour être installé.

Le HMAS Waller participe actuellement à une mission de 6 mois dans le Pacifique qui comprend l’exercice RIMPAC.

"L’exercice RIMPAC va permettre au Waller de tester le sous-marin et son équipage dans tous les domaines de la guerre sous-marine dans un environnement simulé de menaces multi-axes," a indiqué un porte-parole de la défense.

Woolner a déclaré à The Australian : "La conclusion que nous espérons pouvoir tirer de l’exercice RIMPAC est que ce système de combat a été une bonne décision.

"Il devrait pouvoir s’intégrer plus facilement avec les systèmes des unités américaines. Cela devrait être beaucoup plus rapide et plus stable qu’avec l’ancien."

L’exercice RIMPAC va réunir 35 bâtiments de surface, dont le groupe de combat d’un porte-avions américain, 6 sous-marins, 150 aéronefs et 20.000 militaires représentant 10 nations riveraines du Pacifique.

La Royal Australian Navy sera représentée par 3 bâtiments de surface, le HMAS Waller et 2 hélicoptères, pendant que l’armée de l’air enverra 2 avions de patrouille maritime AP3C Orion et l’armée de terre 2 engins de débarquement mécanisés.

Un porte-parole a précisé que l’exercice comporterait aussi l’évacuation de civils.

Source : The Australian