La Royal Navy manque de spécialistes dans certaines spécialités clé

  • Dernière mise à jour le 30 mai 2008.

La force sous-marine de la Royal Navy manque de spécialistes expérimentés pouvant aller jusqu’à 20% dans certaines spécialités clés de ses sous-marins d’attaque et lanceurs d’engins.

Les chiffres obtenus par The Herald montrent que les 4 SNLE et les 9 SNA ont des déficits de 28% parmi les officiers mécaniciens nucléaires, 23% dans les opérateurs sonar, et 20% parmi les spécialistes des armes stratégiques. Les spécialistes des communications et les torpilleurs, dont le rôle est de mettre en œuvre l’armement conventionnel comme les torpilles, les missiles Tomahawk et les mines anti-navires, sont respectivement en déficit de 13% et 24%.

Un porte-parole de Royal a reconnu qu’il y avait des problèmes de recrutement et de fidélisation pour les forces sous-marines, mais a indiqué que la priorité était la sécurité nucléaire. "La chose que nous n’avons jamais mise en jeu, c’est la sécurité des réacteurs. Ces spécialités ne sont jamais en déficit et les qualifications respectent les plus hauts standards. Ceci dit, il y a des déficits dans certaines spécialités que nous allons maintenant corrigés.

"Les sous-marins sont très particuliers et passer des patrouilles en plongée pendant des semaines à la suite ne sont pas la tasse de thé de tout le monde. Mais il y a des déficits dans toute la marine dans son ensemble. Nous essayons de trouver des moyens d’améliorer le recrutement pour garantir que nous ayons du personnel formé pour armer non seulement les futurs sous-marins d’attaque Astute, mais aussi les 2 porte-avions et les destroyers Type 45 pour la flotte de surface."

Les SNLE type Vanguard passent habituellement jusqu’à 3 mois en plongée à patrouiller quelque part sous l’Atlantique, alors que les SNA passent jusqu’à 2 mois en plongée.

Les 4 SNLE Vanguard et les 2 derniers sous-marins survivants de la classe Swiftsure sont basés à Faslane en Ecosse. Le HMS Superb, le plus vieux sous-marin d’attaque de la flotte, se traîne en surface à plus de 4.000 nautiques de la Grande-Bretagne après avoir endommagé lundi dernier son sonar principal sur un récif en mer Rouge.

Comme l’a indiqué en exclusivité hier The Herald, le sous-marin de 32 ans sera probablement désarmé plutôt que d’être réparé si le coût des réparations n’est pas économique.

Source : The Herald (Grande-Bretagne)