Scorpène contre Agosta : tueurs silencieux des profondeurs

  • Dernière mise à jour le 28 février 2008.

Pour atteindre son objectif annoncé d’être reconnu comme une super-puissance du 21è siècle, l’Inde doit disposer d’une marine de haute-mer, dont fait partie intégrante une flotte sous-marine moderne. Sourya Biswas compare la dernière acquisition de la marine Indienne, le Scorpène, àla fierté de la marine Pakistanaise, l’Agosta 90B.

Certains d’entre nous se souviennent peut-être de la fable des 2 pêcheurs se battant pour un poisson. Ils demandent à un chat de faire un partage égal. Le chat donne la tête du poisson à un pêcheur, la queue à l’autre et garde pour lui la chair fraîche.

On peut penser à quelque chose de semblable en ce qui concerne le scénario actuel entre les marines Indienne et Pakistanaise, quand les 2 dépensent des millions pour acheter des sous-marins différents au même constructeur français. Oui, nous parlons des sous-marins Agosta que la marine Pakistanaise a acheté et des sous-marins Scorpène que la marine Indienne se fait construire.

Ces 2 sous-marins sont construits par DCNS. Mais que sont ces machines dans lesquelles ces économies à court d’argent frais investissent des millions ?

 Utilité des sous-marins pour une marine moderne

Toute marine moderne fière de son drapeau ne peut rien faire sans une flotte sous-marine moderne, en particulier lorsqu’elle a l’ambition d’être reconnue comme une puissance régionale. Les sous-marins, avec leur capacité de rester caché dans les profondeurs des océans pendant des mois, donne à un pays la capacité sans égale d’infliger des dommages à l’ennemi. Equipés d’armes nucléaires, ils donnent la capacité très importante de seconde frappe, si les missiles basés à terre et les terrains d’aviation sont détruits par une attaque préventive. Ils sont véritablement les ’’tueurs silencieux des profondeurs’’.

Même en cet âge nucléaire, l’utilité des sous-marins classiques, à propulsion diesel-électrique, n’a pas diminuée. Parce que les sous-marins nucléaires, tout en ayant une portée et des vitesses très supérieures, sont bruyants par nature. Par conséquent, pour des opérations discrètes, les sous-marins classiques sont préférés aux nucléaires. Avec l’introduction de l’AIP [1] comme le MESMA [2] français et les piles à combustible allemandes, la durée pendant laquelle ils peuvent rester en plongée peut être augmentée de manière importante. Ils ont aussi l’avantage d’être plus petits et moins chers que les nucléaires. C’est pourquoi l’ambitieux plan 20:20 de la marine Indienne propose un mélange de 24 sous-marins nucléaires et classiques.

L’Inde dispose d’un avantage considérable en forces conventionnelles sur son voisin plus petit, et cette supériorité militaire lui a permis de gagner 3 guerres contre le Pakistan, 4 si on tient compte du conflit Kargil. Dans une telle situation, l’armée pakistanaise est toujours à la recherche des dernières technologies lui permettant de contre-balancer la supériorité numérique de l’ennemi. Et il a finalement trouvé la réponse avec le sous-marin Agosta 90B.

Même lors de la défaite humiliante de 1971, lorsque la marine Indienne a bloqué le port-base de la marine Pakistanaise, Karachi, un sous-marin solitaire, le Hangor, a réussi à se glisser au travers et à couler la frégate indienne Khukri, qui reste à ce jour la plus importante perte en temps de guerre de l’Inde. Se basant sur son expérience et sur la menace que constitue une marine Indienne plus importante, le Pakistan a toujours investi dans sa force sous-marine, selon les contraintes posées par son économie, et a trouvé dans l’Agosta la réponse idéale à ses besoins. La marine Pakistanaise a commandé en septembre 94 3 de ses sous-marins, dans une version modernisée, l’Agosta 90B, pour 750 millions de $.

 Les nouvelles acquisitions de la marine Pakistanaise

Le premier, le Khalid, a été construit par DCN à Cherbourg et a été admis au service actif en 1999. Le second, Saad, assemblé au chantier naval de Karachi avec assistance française, a été lancé en aout 2002 et admis au service en décembre 2003. Le troisième, Hamza, entièrement construit et assemblé à Karachi, a été lancé en aout 2006. Le Hamza a été équipé du module AIP MESMA, qui sera ensuite installé sur les 2 précédents Agosta 90B.

L’acquisition des Agosta modernes par le Pakistan a été un choc pour la supériorité dont bénéficiait la marine Indienne vis-à-vis de son ennemi traditionnel. Au même moment, les tendances expansionnistes de la Chine ne pouvaient pas être ignorées. La marine Indienne l’a bien compris et a conçu une nouvelle doctrine maritime, récemment rendue publique. Ce document renouvelle de précédentes demandes pour une forte capacité de dissuasion contre une intervention étrangère par des marines non-riveraines, c’est à dire par des marines avec lesquelles l’Inde ne partage pas une côte.

 La réponse de la marine Indienne

L’Inde a modernisé sa flotte et s’est toujours intéressé à acheter des sous-marins nucléaires et classiques, mettant en place 2 groupes de porte-avions, et développant de nouveaux missiles de croisière comme le Brahmos. Pendant que le sous-marin nucléaire très attendu, le projet ATV, est toujours en essais, la marine a décidé de louer à la Russie un sous-marin nucléaire Akula.

Comparés aux sous-marins plus modernes comme l’Agosta 90B, les sous-marins vieillissants de l’Inde, Foxtrot, Kilo et HDW, sont largement dépassés. Cela a poussé la marine Indienne à opter pour le Scorpène, dont 6 exemplaires vont être construits au chantier Mazgaon dans le cadre d’un programme de transfert de technologie. Le coût s’élève à environ 3,5 milliards de $, sans le système AIP MESMA qui coute 55 millions de $ si l’Inde décide de les installer.

Lors de la récente exposition Defence Expo de New Delhi, le vice-président de DCNS, Bernard Planchais, a annoncé que le premier des Scorpène serait lancé en 2012. La compagnie a aussi souhaité répondre aux inquiétudes indiennes en déclarant que les Scorpène pourraient être équipés de missiles de croisière Brahmos, si l’Inde le souhaitait. DCNS a aussi indiqué souhaité participer à l’appel d’offres de 6 sous-marins classiques supplémentaires. Elle s’ajoute à une offre russo-italienne basée sur la classe russe Amur et aux derniers sous-marins allemands U-214 avec un système AIP à piles à combustible.

 Qui est le meilleur — l’Agosta ou le Scorpène ?

Quant à savoir lequel est le meilleur, de l’Agosta ou du Scorpène, la réponse est donnée par ce simple axiome disant que “le plus récent est le meilleur”. La technologie sous-marine, comme pour les avions de chasse, s’améliore tous les jours, et il est par conséquent logique qu’un sous-marin des années 90 soit meilleur que celui des années 70, même amélioré dans sa version 90B. Lors de Defence Expo, le chef de projet de DCNS, Xavier Marchal, était emphatique lorsqu’il déclarait : “Bien sûr que les Agosta sont inférieurs aux Scorpène”. Des responsables de la marine Pakistanaise reconnaissent aussi ce fait, soulignant les éléments nouveaux incorporés dans le Scorpène.

Bien sûr, cette joie que nous pouvons ressentir de recevoir un meilleur produit doit être tempérée par le fait que nous ne l’avons pas encore. La marine Indienne va seulement recevoir son premier Scorpène à la fin 2012, et ça seulement dans le cas improbable où tout se déroule selon les prévisions. Si les projets actuels doivent servir d’exemple, le déploiement des Scorpène furtifs va probablement subir des retards de procédure, même avec les avantages relatifs d’un programme de transfert de technologie. Les caractéristiques bureaucratiques des projets de défense Indiens faire presque souhaiter une dictature comme le Pakistan où de tels retards ne pourraient pas arriver, bien qu’on doive accepter une certaine corruption du haut état-major.

 Le développement de l’Agosta

En remontant dans l’histoire, le premier sous-marin de la classe Agosta a été lancé en 1974, il s’agissait d’un précurseur du sous-marin nucléaire d’attaque Rubis. Il avait un équipage de 58 marins et était armé de missiles Exocet et de torpilles d’un diamètre de 533 mm. Les premiers utilisateurs de ce sous-marin ont été les marines française et espagnole. La marine pakistanaise en a aussi acheté 2 quand le client prévu, l’Afrique du Sud, a été empêché de les recevoir à cause d’un embargo sur les armes décidé à cause de la politique d’apartheid lancée par le pays.

A la fin 1999, un total de 13 sous-marins de la classe Agosta avaient été commandés par la France, l’Espagne et le Pakistan. Même si la conception originale incorporait déjà beaucoup de technologies modernes, son adaptabilité intrinsèque en faisait un parfait candidat pour une modernisation.

L’Agosta 90B est un dérivé direct de son prédécesseur mais a reçu des améliorations significatives dans la discrétion acoustique et la détection, ainsi qu’un automatisation considérablement renforcée par rapport à son prédécesseur. Cela a permis de réduire l’équipage de 58 à 36 marins. D’autres améliorations comprennent une nouvelle batterie pour une autonomie accrue et une capacité de plongée plus profondément (à 350 m) grâce à l’utilisation de nouveaux matériaux comme de l’acier HLES [3] 80. Une autre amélioration importante est la compatibilité avec le système AIP MESMA, qui a déjà été installé sur le Hamza et qui sera installé sur le Khalid et sur le Saad dans le proche avenir.

L’Agosta 90B est équipé d’un système de combat SUBTICS complètement intégré et peut emporter un mélange de 16 torpilles filoguidées et de missiles Exocet. Le sous-marin est équipé d’un sonar TSM 223 de Thales Underwater Systems, qui comprend une antenne à l’avant et une antenne remorquée, des périscopes et un système de navigation SAGEM et un radar de navigation bande I de Thales.

Le système de propulsion comprend 2 diesels SEMT-Pielstick 16 PA4 V 185 VG fournissant 3.600 CV et un moteur électrique de 2.200 kW et une seule hélice. Il est désormais équipé du système AIP MESMA qui permet au sous-marin de rester en plongée 3 fois plus longtemps. Néanmoins, cela augmente la longueur et le déplacement du sous-marin et réduit de façon marginale la vitesse maximale en plongée.

 Le développement du Scorpène

Le Scorpène est le dernier sous-marin du catalogue DCNS et est construit en collaboration avec Navantia (Espagne). Ironiquement, le premier a été construit en 2003 au même endroit où le premier Agosta 90B Pakistanais avait été construit en 1999 — le chantier DCN de Cherbourg. Il était baptisé O’Higgins et destiné au Chili. Le second, le Carrera, construit à Carthagène par Navantia a été lancé en novembre 2004 et admis au service en juillet 2006.

La marine Malaisienne a aussi commandé 2 Scorpène en 2002, qui devraient être mis en service en 2009. Le premier est construit en France et le deuxième en Espagne. L’Inde a commandé 6 de ces sous-marins en octobre 2005, à condition qu’ils soient construits au chantier naval Mazgaon en Inde dans le cadre d’un programme de transfert de technologie. De plus, comme armement de ces sous-marins, la marine Indienne a aussi commandé 36 missiles Exocet SM-39. La construction du premier sous-marin a commencé en décembre 2006, avec une livraison prévue pour décembre 2012. Les 5 autres Scorpène seront livrés au rythme d’un par an.

Le Scorpène est équipé du système de combat SUBTICS, avec jusqu’à 6 consoles multifonction et une table tactique située au centre. Il est composé d’un système de commandement et de traitement des informations tactiques, d’un système de contrôle des armes et d’une suite intégrée de senseurs acoustiques avec une interface pour un ensemble de senseurs de détection air surface et du système intégré de navigation. Le sous-marin a une excellente capacité de détection qui comprend une antenne cylindrique passive à longue portée, un sonar d’interception, un sonar actif, une antenne distribuée, d’une antenne de flanc, d’un sonar à haute définition pour les mines et l’évitement des obstacles et une antenne remorquée.

 Où le Scorpène surclasse l’Agosta

Le Scorpene a une immersion maximale accrue de 370 m comparé aux 320 m de l’Agosta 90B, et n’a pas de limitations sur les opérations à l’immersion maximale grâce à l’utilisation accrue d’acier à haute limite élastique dans sa construction. En plongée, le Scorpène est plus silencieux que la plupart des sous-marins grâce à l’utilisation d’une hydrodynamique moderne avec une forme avant en albacore, avec moins d’appendices et une hélice optimisée. Installer les systèmes sur des plots élastiques réduit encore les bruits.

Là où le Scorpène dépasse particulièrement l’Agosta 90B, c’est dans ces caractéristiques de discrétion. Contrairement à l’Agosta, qui est une évolution d’un concept vieux de 30 ans, le Scorpène comporte les dernières évolutions en matière d’hydrodynamique et de technologies furtives pour réduire sa signature acoustique, augmentant grandement par là-même sa capacité de détection et sa puissance offensive.

Le sous-marin est armé par un équipage nominal de 31 marins (moins que l’Agosta 90B), avec la possibilité d’embarquer 6 commandos des forces spéciales. Toute la zone opérationnelle et d’habitation est climatisée, et les derniers systèmes de sécurité permettant d’accueillir un DSRV [4] sont présents. Le système de propulsion est constitué de 2 moteurs diesel fournissant 1.250 kW couplés avec un moteur électrique de 2.900 kW.

Le Scorpène peut aussi emporter plus d’armes que l’Agosta 90B — un mélange de 18 torpilles ou missiles ou 30 mines. Les 6 tubes de 533 mm situés à l’avant ont aussi un capacité de lancement en salve et DCNS a exprimé son souhait d’intégrer le missile de croisière Brahmos, en plus des Exocet déjà commandés.

Alors que l’Agosta original n’avait été conçu avec un système AIP à l’esprit mais seulement dans la version 90B, le Scorpène a été conçu dès le départ pour utiliser un système AIP. Ce qui conduit à une autonomie en plongée accrue pour le Scorpène par rapport à l’Agosta. Ce qui soulève la question : qu’est-ce qu’un système AIP ?

 Qu’est que ce que la propulsion anaérobie ?

AIP veut dire Air-independent Propulsion ou propulsion anaérobie en français, et fait référence à des technologies qui permettent à un sous-marin de naviguer sans avoir besoin de faire surface ou d’utiliser un schnorchel pour aspirer l’oxygène de l’air. Ce terme exclut généralement la propulsion nucléaire. Le principal avantage d’un sous-marin classique à propulsion diesel - électrique est sa capacité à rester en plongée pendant une longue durée sans être détecter. C’est principalement grâce à la discrétion de son moteur électrique et à sa capacité à rester en plongée pendant de longues périodes. Même si de tels sous-marins sont propulsés par des moteurs électriques alimentés par des batteries, ces batteries doivent être régulièrement rechargées par des moteurs diesel.

Cette capacité à rester indétectable est gravement compromise s’il doit revenir régulièrement à l’immersion périscopique pour recharger ses batteries qui alimentent le moteur électrique, utilisant son moteur diesel qui a besoin d’air pour fonctionner. Non seulement le schnorchel peut être détecté plus facilement, les moteurs diesels plus bruyants peuvent révéler la présence du sous-marin à l’ennemi. Pour surmonter ce problème, le sous-marin peut être équipé d’un système AIP qui peut temporairement charger les batteries du sous-marin ou alimenter le moteur électrique.

A ce jour, les systèmes AIP existants sont les suivants :
 1. Moteur en circuit fermé — utilise un moteur diesel classique avec de l’oxygène liquide comme oxydant pour le fonctionnement en plongée. Non utilisé à cause d’inquiétudes sur la sécurité.
 2. Moteurs Stirling — moteur en circuit fermé à air chaud régénéré utilisant du diesel et de l’oxygène liquide. Actuellement utilisé par la marine Suédoise. La chaleur d’une source extérieure est transférée à une quantité de fluide de travail, généralement un gaz inerte, et le conduit à une séquence répétée de changements thermodynamiques.
 3. Piles à combustible — développé par Siemens pour la marine Allemande. Utilise de l’oxygène et de l’hydrogène pour produire de l’électricité et de l’eau. Considéré comme le plus silencieux à cause de l’absence de parties mobiles et de gaz de combustion, mais provoque des inquiétudes de sécurité à cause du stockage d’hydrogène pressurisé hautement inflammable.
 4. Turbine à vapeur en circuit fermé — le système français MESMA est le seul exemple opérationnel. Brûler de l’éthanol avec de l’oxygène à 60 bars produit de la chaleur dans le circuit primaire. Bien que la puissance soit la plus élevée des 4 systèmes, c’est aussi le moins efficace, nécessitant le plus d’oxygène, et est aussi le plus bruyant à cause de la présence de parties mobiles et de gaz de combustion.

Il faut souligner que les systèmes AIP ne peuvent fournir qu’une fraction de la puissance des systèmes de propulsion classiques et qu’ils ne peuvent être utilisés que pour des navigations à faible vitesse. Cependant, cela augmente la capacité du sous-marin a rester en plongée à faible vitesse et par conséquent, constitue une partie indispensable de tout sous-marin classique moderne.

La marine Indienne doit encore se décider entre les piles à combustibles Siemens et le système MESMA pour ses 6 Scorpène, bien que ce dernier semble avoir un avantage puisqu’il vient du même constructeur que les sous-marins eux-mêmes. Le système allemand pourrait être installé sur les actuels sous-marins de la classe Shishumar (U-209).

 Versions du Scorpène

Les sous-marins de la classe Scorpène existent en 3 versions : Basic, Basic-AIP (avec système AIP MESMA) et Compact. Les Scorpène utilisés par la marine Chilienne sont du premier type. L’Inde a probablement commandé ceux du deuxième type.

VersionsBasicBasic-AIPCompact
Longueur totale 66 m 76 m 60 m
Déplacement en plongée 1700 t 2010 t 1450 t
Vitesse maximale en plongée 20 nœuds 19 nds 14 nds
Immersion maximale 370 m 370 m 250 m
Equipage 31 31 22
Autonomie 45 jours 45 j 40 j

 Conclusion

Pour conclure, on peut dire que, bien que la marine Indienne reçoive un meilleur produit que son adversaire traditionnel, elle doit s’assurer que le produit est livré selon le calendrier, et respecte toutes les spécification, en particulier la partie “transfert de technologies”. En même temps, elle doit s’assurer, en coordination avec la Commission à l’énergie atomique et la Defence Research and Development Organisation, d’avoir au plus tôt un prototype fonctionnel de l’ATV [5]. Elle doit toujours garder à l’esprit que “1 tiens vaut mieux que 2 tu l’auras”, et que la marine Pakistanaise en a déjà 3.

Voici un tableau de comparaison des versions AIP de l’Agosta 90B et du Scorpène. Certains des chiffres peuvent ne pas être entièrement exacts, mais c’est souvent le cas dans des projets militaires top-secret.

CaractéristiquesAgosta 90BScorpene
Dimensions
Longueur totale 76 m 76 m
Largeur totale 6,8 ms 6,2 m
Hauteur totale 5,4 m 5,8 m
Déplament
En surface 1.810 t 1.850 t
En plongée 1.980 t 2.010 t
Autonomie
En surface 13.700 km 10.500 km
En plongée 2.250 km 3.500 km
Vitesse maximale
En surface 12 nds 12 nds
En plongée 19 nds 19 nds
Autonomie
En plongée 60 j 45 j
Immersion maximale 320 m 370 m
Emport
Equipage 36 (7 officiers) 31 (6 officiers)
Armes 16 missiles et torpilles 18 missiles et torpilles

Notes :

[1Air-Independent Propulsion : propulsion anaérobie.

[2Module d’Energie Sous-Marine Autonome.

[3Haute limite élastique soudable.

[4Deep Submergence Rescue Vehicle : véhicule de sauvetage pour sous-marin.

[5Advanced Technology Vessel : nom de code du projet de sous-marin nucléaire de conception entièrement indienne.

Source : Domain-B (Inde)