Visite àbord d’un sous-marin Australien : le HMAS Collins

  • Dernière mise à jour le 11 février 2008.

Le HMAS Collins est un sous-marin de 12 ans. Son équipage est composé d’environ 50 marins, mais il peut en accueillir jusqu’à60. Actuellement, il n’y a que des hommes àbord, alors que les autres sous-marins Australiens ont des équipages mixtes.

"L’amiral Collins a été le premier chef de notre marine né en Australie. C’est un héros de la 2nde Guerre Mondiale et il est né à Deloraine en Tasmania."

Le HMAS Collins est le premier des 6 sous-marins Australiens de la classe Collins
Même àquai, il peut être trompeur, paraissant beaucoup plus petit qu’il ne l’est en réalité, il est tout de même difficile de prendre toute la longueur du sous-marin sur une seule photo. © Carol Raabus / ABC

C’est pourquoi le premier des sous-marins Australiens de la classe Collins a été baptisé HMAS Collins, selon le Commander Matt Buckley. En fait, 3 des 6 sous-marins de la classe portent le nom de Tasmaniens. Apparemment, les Tasmaniens forment une plus grande proportion des recrues de la marine que le reste de la population.

La flotte sous-marine Australienne a des connections tout autour de l’Australie, selon le commandant en second du HMAS Collins, le Lieutenant Michael Manfield. Les sous-marins sont modernisés à Adélaïde, sont contrôlés depuis Sydney, mais sont basés à Fremantle en Australie Occidentale.

Habituellement, les sous-marins ont du mal à attirer de nouvelles recrues. Mais en parlant à des sous-mariniers naviguant depuis longtemps, il est clair qu’ils sont passionnés par leur travail. Le Lieutenant Manfield a d’abord navigué sur les navires de surface au Royaume-Uni, puis il est venu plus tard sur les sous-marins, vers la fin de la Guerre Froide. Sa première mission l’a amené sous la banquise Arctique, et depuis, il n’a jamais regardé en arrière.

Il y a des différences entre la formation des sous-mariniers et celle du reste de la marine.

"Quel que soit votre grade ou votre fonction, vous devez apprendre une partie du travail de tout le monde, et vous devez apprendre beaucoup de choses sur le sous-marin," explique le Commander Buckley.

Le sous-marin australien HMAS Collins accosté à Hobart
Carol Raabus / ABC

"Nous sommes un équipage assez petit, et nous avons tous une connaissance assez grande de chaque système, de façon qu’à n’importe quel moment n’importe qui puisse fermer une soupape, ou l’ouvrir, ou faire ce qui doit être fait pour empêcher qu’un problème ne survienne."

La vie en sous-marin peut signifier vivre en plongée pendant des semaines, et en mer pendant des mois à la fois. Donc qu’est-ce qui fait que quelqu’un a envie de devenir sous-marinier ? L’une des choses qui attirent est la mystique, indique le Commander Buckley.

"Les sous-marins m’ont attiré parce que c’était quelque chose de différent, quelque chose qui sortait de l’ordinaire, et peut-être quelque chose d’assez secret," déclaré-t-il.

Les sous-marins sont secrets. Il y a des règles à propos de ce qui peut et ne peut pas être photographié à bord, et certains détails, comme la profondeur à laquelle les sous-marins de la classe Collins peuvent plonger, sont un peu bizarres, puisque le Commander Buckley n’a accepté de nous dire uniquement que le sous-marin pouvait aller "très profond".

Le HMAS Collins est un environnement compact, avec des plafonds bas et des coursives étroites. Les chambres sont petites et avec jusqu’à 6 couchettes de sous-mariniers par chambre, la vie privée est réduite au minimum.

Peu de civils ont accès à l’intérieur d’un sous-marin, mais le Lieutenant Manfield indique que certains films donnent une image relativement réaliste de l’environnement d’un sous-marin : "Le très classique “Das Boot” est assez réaliste. “Touche pas à mon périscope” avec Kelsey Grammer n’est pas mal non plus."

Le HMAS Collins a 2 périscopes, qui utilisent la méthode traditionnelle de la lumière directe
Certains sous-marins utilisent désormais des caméras et la technologie vidéo. Le HMAS Collins a aussi des caméras pour l’observation àcôté des périscopes. © Carol Raabus / ABC

Le Lieutenant Ian Dawson, l’officier électricien du HMAS Collins, nous a fait visiter les zones de vie et d’opération du HMAS Collins, nous montrant le périscope et nous expliquant que les 3 principales méthodes de détection du sous-marin sont le radar, le sonar et la veille optique.

Il considère qu’être sous-marinier est "le mieux" qu’on puisse faire dans la défense. Après juste un peu de temps ’en surface’, le Lieutenant Dawson a essayé les sous-marins et a bientôt obtenu son ’dauphin’ — la qualification de base des sous-mariniers. Depuis, il a continué sa formation pour devenir l’un des membres des officiers du HMAS Collins.

Mais près d’une dizaine d’années en mer ne vous rend pas immunisé contre le mal de mer. "Je ne suis pas trop fier pour reconnaître que j’ai le mal de mer," indique-t-il.

Source : ABC (Australie)