Guerre des mines le long des côtes toulonnaises : Bilan de l’exercice CHAMINOP

  • Dernière mise à jour le 17 janvier 2008.

Les chasseurs de mines tripartites (CMT) Verseau, Orion, Capricorne, Pégase (basé àBrest) et le
groupe de plongeurs démineurs de la Méditerranée (GPD Méditerranée) constituent les unités
françaises participantes àcet exercice qui a débuté le lundi 12 janvier sur une zone maritime
s’étendant de la grande rade de Toulon àla rade de Hyères. Un chasseur de mines italien et un
chasseur de mines espagnol ont été invités par la France pour participer àcet exercice qui prendra
fin le vendredi 18 janvier.

L’état-major, également tripartite, avec à sa tête le capitaine de vaisseau Leterme, dirige quant à lui
l’exercice depuis le Centre des Opérations Maritimes (COM) de la préfecture maritime de la
Méditerranée. Un officier canadien et deux officiers des Emirats Arabes Unis ont également été
intégrés à « Chaminop » en qualité d’observateurs et dix plongeurs démineurs Slovènes au GPD
Méditerranée, dans le cadre d’échanges de savoirs faire.

La force ainsi constituée a pour mission de détecter, identifier et neutraliser de nombreuses mines
factices mouillées le vendredi 9 janvier dernier entre la grande rade de Toulon et Hyères, sans que
les positions soient divulguées. « Chaminop » s’inscrit dans la continuité des entraînements
internationaux réalisés par la France et ses alliés depuis plusieurs années. Ces entraînements
visent notamment à éprouver l’interopérabilité et à augmenter la connaissance mutuelle des
différents participants. Ils sont basés sur un scénario dans lequel sont abordées toutes les activités
de guerre des mines en vue de maintenir la liberté d’action de bâtiments civils et militaires.

90% du trafic commercial mondial se faisant par voie maritime, le libre accès des grands ports
militaires et commerciaux est un enjeu primordial dans le contexte international. Cet exemple,
parmi d’autres, atteste de l’aspect déterminant d’une composante « guerre des mines » entraînée
et disponible au sein d’une stratégie opérationnelle.

La force d’action navale comprend 13 chasseurs de mines : ils disposent d’un système d’armes modernisé et sont équipés
du Sonar Propulsé à Immersion Variable (SPIV) leur permettant des performances dans le domaine de la guerre des mines
à des profondeurs de 230 mètres avec des définitions d’images exceptionnelles. Le “central opérations”, cerveau du
bâtiment est équipé de consoles de dernière génération et un nouveau caisson hyperbare multiplaces permet d’optimiser la
sécurité des plongeurs démineurs en offrant de grandes capacités de traitement des accidents de plongée.

Les groupes de plongeurs démineurs de Toulon, Brest et Cherbourg, rattachés à la Force d’action navale, ont pour
missions principales : la recherche, l’identification, la neutralisation et l’enlèvement des engins explosifs dans le cadre de
missions de service public ou opérationnelles. Une spécialisation leur permet d’effectuer également des travaux sousmarins
(expertise de chantier, soudure, découpage) et l’assainissement des accès portuaires et zones maritimes (relevage,
renflouage).

Le GPD Méditerranée a pris part à de nombreuses missions opérationnelles comme le déminage du Canal de Suez en
1974, les missions Southern Breeze et Balbuzard, et plus récemment la mission Katrina (ce groupe, spécialisé en travaux
sous-marins, a été intégré en septembre 2005 au dispositif mis en place pour effectuer les travaux de désenclavement des
chenaux d’accès portuaires dans les zones du Mississipi, puis en Louisiane, pour venir en aide aux populations sinistrées
après le passage du cyclone Katrina).

Source : Marine Nationale (CECMED)

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