Somalie : des troupes étrangères aideraient le Kénya dans sa lutte contre un groupe islamiste

  • Dernière mise à jour le 24 octobre 2011.

Des forces militaires étrangères ont rejoint l’offensive contre le groupe islamiste al-Shabab en Somalie, au moment où des troupes kényanes avancent vers une place forte tenue par les rebelles, Kismayu, et ce depuis 2 directions, a annoncé dimanche le Kénya.

Un porte-parole militaire kényan, le major Emmanuel Chirchir, a déclaré que « un des partenaires », peut-être les Etats-Unis ou la France, était derrière les frappes aériennes survenues ces derniers jours, tuant un certain nombre de militants d’al-Shabab. La marine nationale française a aussi bombardé depuis la mer des positions tenues par les rebelles, a indiqué l’armée kényane dans un communiqué.

Deux hauts responsables américains ont indiqué dimanche que, ni l’armée américaine, ni la CIA, n’avaient effectué de frappes aériennes en Somalie ces derniers jours.

Dimanche, des responsables kényans ont indiqué qu’un bâtiment français avait bombardé la ville de Koday, au sud de Kismayu, et que le chiffre des pertes n’était pas encore disponible. Par le passé, les forces armées françaises ont mené de petites frappes discrètes en Somalie, visant de présumés terroristes et des pirates.

Un diplomate français aux Etats-Unis n’a pas rappelé pour réagir. A Paris, des responsables français ont démenti que des forces françaises aient mené des attaques.

L'analyse de la rédaction :

Selon un article paru dans le Shanghai Daily, le major Emmanuel Chirchir, a déclaré : « Samedi, le bâtiment français patrouillant dans les eaux somaliennes a bombardé la ville de Kuday, qui est au sud de Kismayo. L’évaluation du nombre de morts n’est pas confirmé, mais la marine française a promis de donner une évaluation des dégâts dès que possible. »

Ces informations, bien que démenties par des responsables français, sont reprises par de nombreux journaux américains et kényans.

Le Figaro confirme ce démenti en avançant une explication : À Paris, on n’exclut pas une tentative de « nous forcer la main ».

Source : New York Times (Etats-Unis)