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Deux SNLE chinois de la nouvelle classe Jin ont été photographiés à Xiaopingdao à la fin mars 2011, peut-être pour être préparés pour un essai de lancement de missiles. © Federation of Americain Scientists
Un SNLE de la classe Jin avait été aperçu en aout 2010 accosté dans la base de Jianggezhuang. © Federation of Americain Scientists
Deux SNLE chinois de la nouvelle classe Jin ont rejoint la base navale de Xiaopingdao, située près de Dalian. Elle est utilisée pour équiper les sous-marins en vue d’essais de lancement de missiles balistiques.
Cette arrivée soulève la question évidente de savoir si la classe Jin est enfin parvenue à un niveau de préparation opérationnelle où elle peut effectuer ce pour quoi elle est conçue : lancer des missiles balistiques nucléaires à longue portée.
Il y a un an, le Pentagone avait indiqué que le développement du missile Julang-2 (JL-2), connaissait des problèmes et que les derniers lancements d’essai avaient été des échecs.
Même si les sous-marins Jin sont à Xiaopingdao pour embarquer les équipements nécessaires pour de prochains essais de missiles, et qu’ils parviennent effectivement à les lancer, il est très improbable que les sous-marins deviennent opérationnels au sens où les SNLE occidentaux et russes le sont, lorsqu’ils effectuent des patrouilles de dissuasion nucléaire.
Aucun sous-marin nucléaire lanceur d’engins chinois n’a jamais effectué la moindre patrouille de dissuasion ou n’a jamais été déployé avec des armes nucléaires à bord. Les armes nucléaires chinoises sont stockées à terre, dans des installations contrôlées par la Commission Militaire Centrale (CMC), et la marine chinoise n’a que des possibilités limitées pour communiquer avec les sous-marins lorsqu’ils sont en mer.
Il est possible, bien qu’on l’ignore, que les 2 sous-marins soient les mêmes qui ont été aperçus accostés au chantier naval de Huludao au cours des dernières années. Un sous-marin a aussi été vu en aout 2010 à la base navale de Jianggezhuang. Avant cela, un SNLE de la classe Jin avait été vu à Xiaopingdao en mars 2009, et sur l’île de Hainan en février 2008. Le 1er SNLE de la classe Jin avait été repéré en juillet 2009 sur une photo satellite datant de la fin 2006.
En effet, on ignore précisément comment la Chine entend utiliser les SNLE de la classe Jin, une fois qu’ils seront devenus opérationnels. Il est peu probable qu’ils soient déployés en temps de paix avec des armes nucléaires à bord, comme le font les SNLE américains. Est-ce que la Chine aurait l’intention de les utiliser en temps de crise, comme moyen de pression ?
Envoyer en mer des armes nucléaires à bord de SNLE de la classe Jin, au cours d’une crise où ils seraient exposés aux attaques éventuelles de sous-marins nucléaires américains, semble une stratégie étrange, compte-tenu de l’obsession de la Chine à protéger la survivabilité de ses forces nucléaires stratégiques.
Il semble plutôt que les SNLE de la classe Jin soient un projet de prestige, quelque chose que la Chine doit avoir pour être une grande puissance militaire.
Source : Federation of Americain Scientists (Etats-Unis)
