Les sous-marins européens ne sont pas adaptés aux besoins de la marine australienne

  • Dernière mise à jour le 15 octobre 2010.

La marine australienne a réagi aux critiques de son projet de faire construire 12 sous-marins en Australie.

Selon la marine, un sous-marin européen "sur étagère" n’aurait pas l’autonomie ou les capacités de frapper des cibles loin de son port-base en temps de guerre.

Le vice amiral Russ Crane, commandant de la marine australienne, a suggéré que la réponse pourrait être une version plus grosse de la classe Collins, construite en Australie.

Ce sous-marin aurait aussi un système de propulsion moderne qui lui permettrait de naviguer en plongée pendant de longues périodes.

Le gros avantage du sous-marin nucléaire est qu’il n’a pas besoin de faire surface pour utiliser ses moteurs diesel et recharger ses batteries.

Andrew Davies, de l’Australian Strategic Policy Institute, a calculé que, pour construire ces sous-marins en Australie comme le gouvernement prévoit de le faire, il en couterait environ 35 milliards AUS$ (24,7 milliards €) — 3 fois le cout d’une flotte composée de sous-marins français ou allemands.

Le vice-amiral Crane a indiqué que cette estimation était assez grossière mais pas complètement déraisonnable.

"Jusqu’à ce que nous ayons fait l’évaluation du rapport cout / capacités, je ne pense pas que nous puissions réellement savoir déjà ce que le chiffre détaillé pourrait être."

Mais il a répété que l’idée d’acheter un sous-marin "sur étagère" en Europe ne s’accordait pas avec la philosophie de disposer d’une capacité australienne de construire des sous-marins.

"Ce n’est pas aussi simple que dire “2 sous-marins Scorpène de France peuvent remplacer nos sous-marins Collins”, parce que ils ne le peuvent pas. Ils sont loin de disposer des capacités de nos sous-marins de la classe Collins."

Source : The Australian (Australie)