Sous l’autorité du Haut-commissaire, le commandant de la (…)
La marine espagnole fait actuellement face à un manque (…)
Aux grands maux, l’imagination. Les réductions budgétaires ont conduit le ministère espagnol de la défense à envisager de vendre certains systèmes d’armes les plus sophistiqués. Par exemple, un des 4 sous-marins de sa marine. Concrètement, le Siroco, un sous-marin de 28 ans, doit subir un grand carénage — un travail complexe qui suppose de démonter le sous-marin et de le rénover complètement, et dont le cout dépasse les 25 millions € — dans le but de prolonger sa durée de vie de 10 ans.
La marine avait déjà eu des problèmes pour financer le grand carénage du Galerna, le premier des 4 sous-marins de la classe Agosta, ce qui avait conduit à suspendre les travaux. Finalement, les budgets avaient été réunis et Navantia devrait le livrer au début 2011.
Ce sera ensuite le tour du Siroco d’entrer au chantier naval de Carthagène, puis dans les années suivantes, ce sera le tour du Mistral et du Tramontana.
Le ministère espagnol de la défense considère cependant qu’il ne dispose pas des budgets suffisants pour entretenir les 4 sous-marins, compte-tenu du fait que, à partir de 2013, devraient commencer à arriver les nouveaux sous-marins de la classe S-80, qui doivent les remplacer.
C’est pourquoi l’Espagne a commencé des contacts exploratoires avec certains pays du sud-est asiatique, comme la Thaïlande, auxquels elle a proposé d’acheter le sous-marin après sa modernisation.
Cette option présente l’avantage de garantir la charge de travail de Navantia et d’ouvrir en même temps de nouveaux marchés pour l’industrie espagnole.
La Thaïlande, qui a déjà acheté un porte-avions à l’Espagne, ne possède pas de sous-marin. Le Siroco pourrait être son embryon et ouvrir la voie au S-80.
Le ministère espagnol de la défense considère que les 3 Agosta restants suffiraient pour garantir qu’il y en ait toujours un opérationnel et que les capacités et l’aptitude des équipages ne soient pas perdues.
La marine espagnole doute néanmoins que le calendrier de livraison des S-80 soit respecté, puisqu’ils sont déjà en retard. Elle souligne que l’Espagne dispose de 2 façades maritimes et qu’elle a donc besoin d’avoir 2 sous-marins opérationnels à la fois.
Source : El País (Espagne)
