Les sous-marins iraniens ont reçu un coup de pouce de la Corée du Nord

  • Dernière mise à jour le 30 décembre 2009.

L’US Navy, inquiète des progrès dans le domaine sous-marin réalisés par l’Iran, a pour la première fois révélé que ce pays avait largement bénéficié de technologies développées par la Corée du Nord, qui a transmis à la fois des mini-sous-marins et des savoir-faire pour la construction.

L’Office of Naval Intelligence (ONI) a publié le mois dernier son dernier rapport sur la marine iranienne, observant que les Gardiens de la Révolution travaillent sur des programmes destinés à améliorer la discrétion de leurs sous-marins.

"Les sous-marins vont probablement rester un élément-clé de l’ordre de bataille de la marine iranienne," indique le rapport de l’ONI. "L’Iran est le seul pays du Golfe Persique ayant des sous-marins. Les dirigeants de la marine iranienne ont publiquement déclaré qu’ils pensaient que les sous-marins avaient une plus grande valeur que d’autres systèmes d’armes."

L’ONI a publié ses conclusions dans un rapport intitulé : "Forces navales iraniennes : de la Guerrilla à une stratégie navale moderne." Pour des raisons inconnues, ce rapport a ensuite été retiré du site de l’ONI. Il a ensuite été remis en ligne, toujours sans explication.

Pendant près de 20 ans, la Corée du Nord était connu pour développer des mini-sous-marins pour effectuer des opérations spéciales.

En effet, le département américain de la défense a empêché à la fin des années 80 l’exportation de l’Allemagne vers la Corée du Nord d’un mini-sous-marin. Des marins nord-coréens étaient en Allemagne pour tester le submersible sur le Rhin lorsque l’exportation et les essais ont été suspendus à l’initiative des Etats-Unis.

Il est possible que la Corée du Nord ait développé son savoir-faire depuis l’Allemagne. Aujourd’hui, la Corée du Nord ne construit pas seulement des mini-sous-marins mais on sait qu’elle a exporté son savoir-faire — comme elle l’a fait pour ses technologies de missiles — vers certains pays comme l’Iran.

L’Iran elle-même effectue depuis longtemps des recherches dans ce domaine. Dans les années 80, elle s’est d’abord adressé à une compagnie italienne qui a aussi assisté l’Irak de Saddam Hussein.

L’Iran et le Pakistan ont aussi acheté et partagé la technologie italienne pour construire leurs propres mini-sous-marins.

Le rapport de l’ONI indique que l’Iran avait acquis les mini-sous-marins des classes Kajami et Gahjae auprès de la Corée du Nord. Pour les Nord-Coréens, la classe Kajami s’appelle Taedong-B et la classe Gahjae, Taedong-C.

L’Iran aurait un petit nombre de sous-marins des classes Taedong-B et C. Toutes 2 seraient équipées de torpilles légères d’une portée allant de 6 à 10 km.

Ces sous-marins sont conçus pour attendre un cible, partiellement en plongée, puis attaquer à grande vitesse en surface, ou approcher à grande vitesse puis passer en plongée pour la partie finale de l’attaque.

Source : World Net Daily (Etats-Unis)