La Royal Navy a assisté impuissante à la prise en otage d’un voilier

  • Dernière mise à jour le 13 novembre 2009.

L’équipage d’un bâtiment de la Royal Navy a assisté impuissant à la prise en otage d’un couple de plaisanciers britanniques par des pirates, à quelques mètres seulement d’eux, a-t-on appris.

L’équipage du RFA Wave Knight avait reçu l’ordre de ne pas ouvrir le feu pendant que Paul et Rachel Chandler étaient emmenés de leur voilier par crainte que le couple ne soit exécuté par les pirates.

Alors que le bâtiment de guerre le plus proche, le HMS Cumberland, se trouvait à 2 heures de route, le navire auxiliaire légèrement armé, qui disposait d’un hélicoptère, de son équipage de 75 marins de commerce, a été forcé d’attendre, a indiqué la Royal Navy.

Certains craignent que la simple présence du navire britannique ait pu pousser les pirates à emmener le couple de leur voilier.

Alors que le navire s’approchait, ils ont été embarqués dans un canot qui les a rapidement emmenés vers le navire-mère des preneurs d’otage, un navire de commerce.

Les détails de l’opération ont été gardés secrets par le ministère britannique de la défense, mais un membre anonyme de l’équipage a vendu la mèche, précisant qu’à un moment, ils n’étaient qu’à une trentaine de m du couple.

Un communiqué officiel soigneusement pesé avait indiqué le mois dernier qu’un navire de la Royal Navy avait trouvé le voilier vide, sans indiquer que le couple était visible à ce moment, mais sur le bateau des pirates.

Il n’y avait aussi aucune mention de la présence du navire auxiliaire, conduisant à penser que le HMS Cumberland avait été trouvé à la dérive et abandonné au large de la Somalie.

Une source de la Royal Navy explique que les détails avaient été gardés secrets pour raison de "sécurité opérationnelle".

Mais il a défendu la décision de ne pas ouvrir le feu. "Lorsque vous ouvrez le feu, vous devez être absolument sûr de ce que vous faites avant de commencer. Parce que sinon, vous faites tuer les otages.

"De plus, on parle d’un équipage de marins de commerce, d’un hélicoptère et de son équipage. Il n’y avait pas de tireurs d’élite, tout juste des armes d’auto-défense."

Source : The Telegraph (Grande-Bretagne)