La marine russe envisage d’acheter un bâtiment de construction française

  • Dernière mise à jour le 19 septembre 2009.

La Russie a négocié l’achat possible d’un bâtiment militaire construit en France, a déclaré samedi un vice-ministre russe de la défense.

Vladimir Popovkin a déclaré qu’il était trop tôt pour dire si un accord pour construire un bâtiment de projection et de commandement (BPC) de type Mistral pourra être atteint, mais il a ajouté que cela pourrait constituer une étape importante dans la modernisation de la marine russe.

Si un accord est conclu, ce serait la première fois que la marine russe achète un bâtiment étranger depuis des décennies et la toute première fois auprès d’un pays membre de l’OTAN.

Popovkin a déclaré à la radio Ekho Moskvy qu’au travers du navire, la Russie cherchait à acquérir des technologies qui pourrait améliorer le niveau de l’industrie nationale de construction navale.

"Nous discutons de l’achat du navire et, en même temps, nous discutons pour avoir des facilités de construire de tels navires en Russie," a-t-il déclaré.

Il a expliqué que les technologies françaises pourraient aider la Russie à construire ses propres porte-avions si elle décide de le faire. Mais il a ajouté que les chantiers navals russes s’opposent fortement à cet achat.

Popovkin a précisé que le gouvernement russe doit encore décider si la Russie a besoin de construire de couteux porte-avions.

La Russie possède actuellement un porte-avions, construit à l’époque soviétique, l’Admiral Kuznetsov, qui est beaucoup plus petit que les équivalents américains et a été touché par de nombreux problèmes mécaniques et accidents.

La marine russe a dû désarmer de nombreux navires relativement neufs par manque de fonds. Elle n’a pas pu entretenir de nombreux autres pendant la décennie 90, ne laissant qu’une poignée de gros navires capables de prendre la mer.

Les efforts de réarmement des dernières années ont cependant été ralentis par le mauvais état de l’industrie russe de défense, qui a continué à s’appuyer sur des outils industriels vieillissants, des technologies dépassées et qui a souffert d’un exode de personnels qualifiés.

Les faiblesses de l’industrie militaire ont été mises en lumière par les problèmes du développement du nouveau missile intercontinental Bulava qui a raté 7 de ses 11 lancements d’essai.

Source : Associated Press