La marine canadienne développe un “détecteur de pirates”

  • Dernière mise à jour le 22 août 2009.

Un bureau d’études de la défense canadienne a effectué des essais destinés à améliorer la détection précoce des petites embarcations rapides utilisés pour les attaques de pirates dans le golfe d’Aden et l’océan Indien.

Le Canada concentre ses efforts de recherches sur la vague de sillage provoquée par les embarcations rapides des pirates avec leurs moteurs très puissants. Cela permettrait de réussir là où les radars classiques échouent.

Les pirates, qui attaquent fréquemment sous couvert de l’obscurité, lancent généralement leurs attaques contre les navires de commerce avec de petites embarcations, des skiffs, très basses sur l’eau et qui échappent donc à la détection par radar.

“Ces embarcations sont construites en fibres de verre et en bois. Un radar ne peut pas détecter un petit bateau en fibres de verre.” explique le Lieutenant Alan Garner du commandement des Forces Expéditionnaires canadiennes.

Mais des équipements comme la technologie de vision nocturne ou des senseurs infra-rouge peuvent repérer le sillage — les vagues — soulevé par le déplacement rapide d’une embarcation sur l’eau.

Par exemple, le sillage, une vague d’eau blanche, d’une embarcation rapide est beaucoup plus visible que celle d’une embarcation plus lente, vue au travers de jumelles de vision nocturne.

L’objectif est cependant de trouver un moyen rapide de différencier la signature des moteurs très rapides d’une embarcation de pirates et le sillage moins perturbé d’un bateau de pêcheurs somaliens.

C’est une technologie qui peut aussi être utilisée pour protéger contre un large éventail de menaces, comme le terrorisme.

Source : Globe and Mail (Canada)