Les marines du Moyen-Orient envisagent d’acheter de nouveaux sous-marins

  • Dernière mise à jour le 18 juillet 2009.

La guerre sous-marine semble être en vogue, ces jours-ci, dans le Moyen-Orient. Israël, l’Iran, l’Algérie, l’Egypte et les Emirats-Arabes-Unis prévoient d’acquérir de nouveaux sous-marins qui pourraient naviguer en océan Indien, en mer d’Arabie, en mer Rouge et en Méditerranée.

Le déploiement surprise par Israël d’un de ses sous-marins Dolphin en mer Rouge à la fin du mois de juin, a mis en lumière la tendance régionale.

Le transit très visible d’un sous-marin de l’Etat Hébreux par le canal de Suez vers la mer Rouge a été généralement considéré comme un message vers Téhéran , que la marine israélienne participerait à toute frappe préventive contre les installations nucléaires iraniennes.

Israël a acheté en 2000 3 sous-marins allemands et veut en acheter 2 autres. Cela lui permettrait de garder au moins un de ses sous-marins, peut-être même 2, en patrouille en mer d’Arabie où leurs missiles de croisière, peut-être équipés de têtes nucléaires, pourraient être lancés sur des cibles en Iran.

La marine israélienne évoque rarement ses activités sous-marines, mais, compte-tenu du besoin de les ravitailler et de les entretenir, certains spéculent depuis un moment qu’Israël soit à la recherche d’une base en mer Rouge ou en océan Indien pour ses sous-marins.

Les relations d’Israël avec l’Inde et le Sri Lanka sont bonnes. Israël est maintenant le second fournisseur d’armement de l’Inde après la Russie. Mais des sources diplomatiques expliquent qu’il est improbable qu’aucun de ces 2 pays prennent le risque de recevoir des Dolphins israéliens.

Une autre possibilité pourrait être l’archipel des Dahlak, en mer Rouge au large de l’Erithrée, auquel appartient les îles. La marine soviétique avait là-bas une base sous-marine, mais elle a été abandonnée après l’effondrement de l’Union Soviétique.

Dans le même temps, des sources industrielles russes indiquent que l’Iran, craignant une attaque israélienne, envisage d’acheter des sous-marins modernes russes, pour renforcer sa flotille de 3 sous-marins classiques de la classe Kilo, qu’elle a acheté il y a 10 ans.

L’intérêt de l’Iran s’est porté sur des sous-marins du projet 636 et Amur 1650, actuellement développés par la Russie. L’agence d’exportation des armements Rosoboronexport indique que des sous-marins de 4è génération, les plus silencieux au monde — selon elle —, pourraient être exportés vers 2015.

L’Iran et l’Algérie seraient les clients les plus sérieux. Selon des sources à Moscou, l’Algérie aurait acheté en 2006 des sous-marins du projet 636, une version modernisée de la classe Kilo, projet 877EKM, actuellement en service en Algérie et en Iran.

Jane’s Navy International a indiqué le 8 juillet que l’Algérie prendrait livraison du premier des 2 sous-marins du projet 636 en décembre prochain, aux Chantiers de l’Amirauté à St. Pétersbourg.

Un porte-parole du bureau d’études russe Rubin a expliqué lors de la récente exposition navale de St-Pétersbourg que l’Egypte était aussi un client potentiel pour les nouveaux Kilo. L’Egypte dispose de 4 sous-marins de la classe Romeo, datant de l’ère soviétique.

La Turquie, une importante puissance militaire dans la partie est de la Méditerranée, a signé le 2 juin dernier un contrat pour construire 6 sous-marins U-214.

Ce pays possède actuellement 13 sous-marins, tous de conception allemande : 6 U-209/1200, classe Atilay, et 7 U-209/1400, classe Preveze/Gur.

La Libye dispose aussi de 2 sous-marins soviétiques de la classe Foxtrot, mais on ignore leur statut opérationnel. Le seul autre pays Arabe ayant des sous-marins est la Syria, mais aucun de ses 2 sous-marins Roméo datant de l’ère Soviétique n’a quitté le port depuis des années.

Source : United Press International (Etats-Unis)