La DGA commande un démonstrateur d’appontage

  • Dernière mise à jour le 16 décembre 2008.

La Délégation générale pour l’armement (DGA) a commandé le 3 décembre 2008 un prototype (démonstrateur technologique) de système de décollage et d’appontage/atterrissage verticaux automatiques pour drones à voilure tournante (de type hélicoptère). Le contrat, notifié au groupement composé de DCNS et Thales Systèmes Aéroportés, s’élève à 22 millions d’euros. Ce développement est réalisé dans la perspective des futurs programmes « système de drones tactiques aériens pour la marine » (SDAM) et « système de drones tactiques » (SDT) pour l’armée de terre.

Le décollage et la récupération automatiques des aéronefs sans pilote sont un défi technologique. L’embarquement de drones à bord de bâtiments de la marine nationale requiert notamment une capacité d’appontage et d’arrimage au navire, automatique, fiable, robuste et précise.

La manœuvre d’appontage devrait reposer sur un senseur embarqué sur le navire afin de « guider » le drone (de classe 700 kg à 2 tonnes) dans les phases d’approche finale jusqu’à l’amener au centre de la grille d’appontage mesurant 2 mètres de diamètre, cela par tous temps avec des états de mer pouvant aller jusqu’à « mer forte » (niveau 5) puis enfin l’immobiliser au moyen d’un harpon s’accrochant dans la grille. Des dispositifs de prédiction des mouvements du navire sont également prévus. Le marché prévoit des démonstrations de difficulté croissante jusqu’à des démonstrations en conditions réelles. L’adaptation du système à la problématique de l’atterrissage pourra être réalisée soit avec le même senseur que pour l’appontage, afin d’obtenir une grande précision de posé, soit sans aucun équipement installé au sol, afin d’être autonome en mode tactique.

Les drones à voilure tournante pourraient ainsi être embarqué sur la plupart des navires de la marine pour des missions très variées, allant du renseignement à l’appui aux opérations en passant par des missions de type sécurité civile comme la lutte contre la piraterie, la surveillance des navires polluants ou bien la lutte contre les narco-trafics.

Source : Délégation Générale pour l’Armement