Les futurs sous-mariniers malaisiens se sont sacrifiés au nom du devoir

  • Dernière mise à jour le 9 octobre 2008.

Saad Rabani décrit le fait de quitter sa famille pour suivre la formation de sous-marinier comme le prix à payer pour servir son pays.

Pendant les 4 dernières années, ce père de 3 enfants n’est pas retourné chez lui, à Alor Gajah, pour célébrer la fête de Hari Raya Puasa avec sa famille.

"Ils m’appellent, me demandant quand je serai de retour. Mais cela fait partie de mon travail au service de mon pays," explique ce marin de 41 ans rencontré à la cérémonie de lancement du second sous-marin Scorpène malaisien.

"Je suppose que c’est pareil pour ceux qui sont dans la même situation, que ce soit dans l’armée, la marine ou l’armée de l’air," explique Saad, qui fait partie des 142 marins de la Royal Malaysian Navy subissant à Brest une formation devant leur permettre de naviguer sur les 2 sous-marins Scorpène commandés par la Malaisie en 2002.

Cet électricien, qui est dans la marine malaisienne depuis 20 ans, explique que le Scorpene baptisé Tun Razak par la reine de Malaisie mercredi, était une machine très sophistiquée, comparée au sous-marin utilisé actuellement pour leur formation.

"Il y a beaucoup d’automatisation à bord du Scorpène, tout fonctionne en appuyant sur un bouton. C’est un sous-marin compact qui exige d’avoir une force morale puisqu’on doit accomplir plusieurs taches," indique-t-il.

Saad a aussi parlé des conditions de vie à l’étroit à bord d’un sous-marin, où la couchette n’est pas sans ressemblance avec un cercueil.

"Mais je me sens fier d’avoir été choisi, malgré mon âge, pour faire partie des pionniers de la force sous-marine de la Royal Malaysian Navy," déclare-t-il.

Sarawakian Wahid Mohamad Sejili fait écho aux sentiments de Saad, indiquant qu’il était préparé pour devenir un sous-marinier.

"Il y a de nombreux défis puisque ce sont les premiers sous-marins de la Malaisie. Travailler à bord de l’un d’entre eux est différent de travailler sur des navires normaux," indique-t-il.

Pendant ce temps, Jeffery Lenjau Jaing décrit la camaraderie et le travail d’équipe comme très important pour pouvoir travailler dans les espaces confinés d’un sous-marin.

"C’est un vrai défi de devenir sous-marinier mais je suis prêt," explique le marin originaire de Miri, Sarawak.

Source : Bernama (Malaisie)